Pour produire de longues lames de pierre, les hommes du néolithique final (2800 à 2450 BC) ont exploité le silex turonien de la région du Grand Pressigny en Indre-et-Loire.
Ils utilisaient une technique de débitage très proche de la méthode Levallois qu'utilisaient les néandertaliens au paléolithique moyen .
Cette technique consiste à préparer soigneusement un bloc de silex afin de débiter des éclats qui ont une forme prédéterminée .
Une fois les lames extraites du bloc de matières premières par pression, chaque lame ou éclat détaché laissent sur le nucléus une empreinte appelée négatif d’enlèvement.
Le bloc/ nucléus est alors abandonné par les artisans néolithiques et s'appelle " livre de beurre" par analogie avec la forme des mottes de beurre produites au 19e siècle .
Des milliers de longues lames ont été produite en Touraine et diffusées dans toute l'Europe.
On pense qu'il s'agissait probablement de bien de prestige socialement valorisant.
La couleur du silex de Touraine pouvait rappeler les poignards de métal encore très rare à cette époque.