Le solutréen se développe entre 22 000 et 17 000 ans BP, c'est-à-dire pendant la période très froide et très sèche du dernier maximum glaciaire. Cette culture est définie en 1872 par Gabriel de Mortillet, sur la base de l'industrie lithique découverte en 1866 par Henry Testot-Ferry et Adrien Arcelin au pied de la Roche de Solutré.
Les solutréens ont fait preuve d’une grande maîtrise des techniques de taille et particulièrement du façonnage bifacial au percuteur tendre. La finition des outils est assurée par la technique de la retouche couvrante par pression : les éclats ne sont pas détachés en percutant le silex mais en pressant très fortement son bord avec un outil en os ou bois animal . Parfois, le silex était intentionnellement chauffé avant d’être retouché pour en améliorer les propriétés mécaniques.
Ces techniques ont permis la confection de différents outils : pointes à face plane au solutréen ancien, pièces bifaciales d’une très grande finesse, appelées « feuilles de laurier » au solutréen moyen, « feuilles de saule » et pointes à cran au solutréen final. Le reste de l’outillage correspond au fond commun du paléolithique supérieur : grattoirs, burins, perçoirs, lamelles à dos.
Voici quelques vestiges lithiques de cette civilisation provenant de fouilles du début du 20e siècle dans les célèbres abris sous roche de Dordogne .
j'ai oublié de spécifier que les solutréens sont les inventeurs de l'aiguille à chas !