Les indices les plus anciens d’utilisation de parure chez les hommes préhistoriques sont localisés dans la grotte des pigeons au Maroc.
Dans ce lieu, une douzaine de petits coquillages perforés ont été découvert.
Les chercheurs ont utilisés plusieurs méthodes de datations qui démontrent que ces parures datent de - 82 000 ans dans le passé.
Ces coquilles percées portent toutes des traces d’usures sur la même face, ce qui indique qu’elles ont été portées.
Un autre cas de parures anciennes est avéré sur le site de Blombos en Afrique du sud.
Les découvertes de la grotte de Blombos ont été faites dans des couches datées de - 75 000 ans
Des dizaines de coquilles percées, des perles ont été découvertes dans cette cavité.
Certains chercheurs comme Bruno Maureille pensent que les premières parures du continent africain ne sont pas forcement attribuables à des homos sapiens.
Mis à part quelques possibles exceptions, on peut d’une manière certaine attribuer la quasi-totalité de la production de ces ornements à une seule espèce : homo sapiens.
Entre – 75 000 ans et – 40 000 ans on ne découvre aucune parure, que ce soit sur le continent africain ou européen.
Vers – 42 000 ans on remarque, en Europe centrale, quelques éléments de parure. C'est aussi à cette période que l'art préhistorique prend son essor.
Les perles et autres coquillages percés peuvent être des éléments de colliers, de bracelets ou d’ornements vestimentaires.
Ces éléments sont fabriqués en pierre, en os, en ivoire, coquilles marines, test d’œuf d’autruche pour ce qui c’est conservé, mais rien n’empêche de supposer l’usage de matières organiques périssable comme les plumes, le bois, plantes et fleurs ...
Ces artefacts portent souvent les stigmates liés à leur façonnage, ce qui permet de reconstituer expérimentalement les méthodes de production.
Les facettes d’abrasion et les stries retrouvées autour de la perforation sur de nombreuses coquilles marine nous démontrent un percement par abrasion sur bloc de roche gréseux.
Les traces de girations visibles sur la majorité des perles en test, os ou pierre nous indiquent un perçage au foret de silex de type perçoir.
Les percements fendus sur les coquillages sont effectués par sciages à la lame de silex.
Les galets en roches abrasives comportant de multiples rainures de largeur variés sont des calibreurs de perles.